Embora o Pentágono esteja em estado de alerta e receie, ou finja recear, pela segurança nacional e a ruptura de "segredos de Estado" —os arcana imperii cujo secretismo é essencial para que a razão de Estado não veja posta a nu a sua radical desrazão originária —, as revelações divulgadas pelo site Wikileaks parecem confirmar essencialmente, tal como as resume Le Monde, a "banalidade" que o horror quotidiano resultante da guerra e da ocupação do Iraque tem em comum com o "mal" totalitário evocado pelo ensaio seminal de Hannah Arendt a propósito de Eichmann (Eichmann em Jerusalém, Uma reportagem sobre a banalidade do mal, tradução e prefácio de António Araújo e Miguel Nogueira de Brito, Lisboa, Tenacitas, 2004 ) e cujos efeitos sobre o comportamento dos "homens comuns" contaminados pela ideologia totalitária é analisada e problematizada em dois trabalhos historiográficos exemplares de Christopher Browning, ainda (e até quando?) à espera de tradução entre nós: Ordinary Men : Reserve Police Battalion 101 and the Final Solution in Poland, New York : HarperCollins, 1992, e Nazi policy, Jewish workers, German killers, Cambridge ; New York : Cambridge University Press, 2000.
É justamente este aspecto — mais do que as intrigas palacianas entre o repugnante e o caricato e do que as "mentiras patrióticas" de Bush, Blair, Aznar, Barroso e tutti quanti — que exige de nós acção e vigilância democráticas, do mesmo modo que só elas e o seu desenvolvimento e extensão poderão vir a pôr efectivamente em causa tanto as razões imperiais do Pentágono, como o equilíbrio e a perpetuação da ordem estabelecida global que nele tem um dos seus esteios fundamentais.
Le Monde (…) a pu consulter en avant-première 400 000 rapports de l'armée américaine en Irak, rendus publics ce vendredi par le site Wikileaks, spécialisé dans la publication de documents confidentiels. Il s'agit des rapports d'incidents, rédigés par les officiers sur le terrain, qui constituent le fichier SIGACTS ("significant activity") des forces américaines de janvier 2004 à décembre 2009. Une masse de documents qui décrivent, jour à près jour, les attentats, les échanges de tirs, les fouilles de caches d'armes, les arrestations, et les violences contre les civils.
Confidentiels, les "rapports d'incidents" ne sont pas classés secret défense. Les documents publiés par Wikileaks ne contiennent pas les rapports des forces spéciales américaines, ni les mémos des services de renseignement. Des évènements majeurs des six années d'occupation couvertes par ces fichiers, comme la mort de quatre mercenaires de l'entreprise Blackwater qui a déclenché la première bataille de Fallouja, en avril 2004, n'y sont évoqués que de manière très brève et imprécise.
L'intérêt de cette masse de documents est ailleurs : les 400 000 rapports jettent un regard nouveau sur le lourd tribut que les populations civiles ont payé à la guerre. Les cadavres de milliers de femmes et d'hommes, victimes d'exécutions sommaires, ont été découverts par les soldats américains. Ces mêmes soldats ont tué au moins six cent civils en six ans aux checkpoints, ou en ouvrant le feu sur des véhicules pris pour une menace. Un nombre indéterminé, et minimisé dans les rapports, d'Irakiens ont été les victimes collatérales des frappes aériennes contre les insurgés.
Les documents montrent également que les violences de la police irakienne, régulièrement minimisées par l'état-major américain, sont une réalité quotidienne des soldats du rang, témoins directs de tortures pratiquées à grande échelle et couvertes par une partie de la hiérarchie policière. Les violences des soldats américains, notamment lors de l'arrestation des suspects, est aussi évoquée par les 400 000 fichiers. Le comportement des forces de sécurité privées, promptes à ouvrir le feu y compris pour les motifs les plus futiles, est également abondamment décrit.
Les fichiers offrent aussi, pour la première fois, un regard “de l'intérieur” sur la conduite de l'occupation et ses pratiques. Ils disent à la fois l'ennui, l'absurdité, le stress du quotidien des soldats.
22/10/10
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1 comentários:
enfim são crenças na banalidade
e quem acredite no mal e nas suas encarnações que as finja combater
parafraseando Stein...
e o Horror para quem morre de cólera no Haiti ou Paquistão
difere do Horror de um ocidental bem nutrido que escreve sobre pretensos pretéritos horrores
e faz futurologia nos holocaustos
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