18/01/11

Ha quém diga que uma revoluçao nao pode parar

Antes de fugir no seu avião privado a Senhora Ben Ali visitou os cofres do Banco Central da Républica e « recuperou » 1500 barras de ouro. Em linguagem mediatica isto chama-se « desvio de fundos ». Quando a população pobre recupera alimentos nos supermercados da família da Senhora Ben Ali, os jornalistas escrevem, « as pilhagens continuam ».

Uma revolução que para é uma revolucão perdida. O primeiro contra-ataque do sistema consiste em dar roupagens democraticas aos colaboradores da ditadura de ontém. E assim perpetuar os fundamentos do antigo regime. Que se faz assim passar por novo. A musica é conhecida. Também foi tocada nestas paragens, entre 1974 e 1975. Finalmente a burguesia têm uma imaginaçao limitada…

Mas nada está definitivamente perdido enquanto o movimento de auto-organizacão continua nos bairros e nos centros proletários da Tunisia, onde o movimento começou e se impôs contra a ditadura, nas zonas mineiras do interior, em Gafsa e Kasserine, em particular.

Umas notas, escritas por um camarada do outro lado do Mediteraneo, que ajudam a compreender o que se passou… e o que se vai passando.

1) Tunisie-Algérie, différences syndicales

Si le régime de Ben Ali a éliminé d’importantes médiations possibles entre lui et la population (partis crédibles, associations...), il n’a pas réussi à concrétiser le rêve caressé par Habib Bourguiba de transformer l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) en un syndicat-maison. Contrepoids au pouvoir politique depuis l’indépendance et terrain d’action privilégié pour la gauche radicale, l’UGTT n’a pas soutenu la jeunesse de la Tunisie profonde seulement par des sit-in, dont deux devant son siège central, le 25 décembre 2010 et le 7 janvier 2011. Elle l’a aussi soutenue en portant sa voix dans la presse mondiale, qui continue à recueillir ses informations auprès de « sources syndicales ».

La direction de l’UGTT a certes appuyé la candidature de Ben Ali à la présidence en 2004 et 2009 (au prix d’une crise intérieure) et la majorité de ses membres, rassemblés autour du secrétaire général Abdesselam Jerad, sont loin d’être indépendants. Toutefois, cette organisation n’en compte pas moins, à ses échelons intermédiaires (directions des syndicats de la fonction publique : santé, éducation nationale, etc.), des dirigeants suffisamment radicaux pour saluer l’intifada de Sidi Bouzid en des mots plus francs que ceux du bureau exécutif. L’implication de dizaines de syndicalistes dans les luttes démocratiques de ces dernières années est également un fait notoire. Leur radicalisme explique que la direction de la centrale ne cède pas complètement aux pressions des autorités, qu’elle appuie les populations révoltées et appelle même à élargir le champ des libertés (déclaration du 4 janvier 2011).

Ce n’est pas le cas pour l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), de plus en plus inféodée au régime depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, en 1999, et dont la majorité des secrétaires nationaux sont membres des deux « partis officiels », le FLN et le RND. Cette soumission au gouvernement a achevé de détacher d’elle des pans entiers de syndicalistes, qui l’ont quittée pour des syndicats autonomes plus combatifs. Elle explique sa quasi-indifférence aux contestations en cours dans le pays. Celles-ci n’ont fait l’objet que d’une seule déclaration (rendue publique le 7 janvier 2011) dans laquelle elle défend le point de vue du gouvernement qui accuse les « spéculateurs » d’être à l’origine de la crise actuelle.

[9 janvier 2011]

2) Les Tunisiens dépossédés de leur victoire.

La transition démocratique va-t-elle être menée par le parti officiel, le RCD moyennant un petit lifting et quelques figures honnies offertes en pâture à la vindicte populaire ? Au-delà de l’euphorie et des inquiétudes, les signes d’un changement politique radical ne sont pas évidents. Le système RCD relooké pourrait profiter des divergences de l’opposition pour rester au pouvoir.

Ils sont rares les signes d’un changement politique radical qui ferait de la chute de Zine El Abidine Ben Ali le début d’une époque nouvelle et non d’une autre « Ere du changement ». Le pays est gouverné par un symbole du Parti officiel, Fouad Mbazaâ, qui, pas plus tard qu’en novembre 2010, priait l’ancien président de se porter candidat aux présidentielles de 2014. Le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, est celui-là même dont le gouvernement a réprimé les manifestations de ces dernières semaines, et bien qu'il soit présenté comme un simple « technocrate », son image ne peut être dissociée de celle de l’Etat-RCD. Les élections présidentielles annoncées dans quelque deux mois seront organisées par ces deux hommes, qui traînent le boulet de leur appartenance à un régime massivement rejeté pendant un mois de troubles. Les manifestants arrêtés depuis le 18 décembre 2010 ont été libérés mais des militants politiques sont encore sous les verrous, dont Ammar Amroussia, un dirigeant du PCOT, le journaliste Fahem Boukeddous et Hassan Ben Abdallah, dirigeant de la contestation populaire dans le Bassin minier de Gafsa (janvier-juin 2008). L’armée, présentée comme « neutre », semble déterminée à assurer la continuité du système sous une forme aménagée. Si elle fait arrêter d’anciens ministres de l’Intérieur, elle offre sa protection à d’autres anciens responsables non moins impliqués dans les exactions policières de ces 23 dernières années. Le « modèle tunisien », célébré par le FMI et la Banque mondiale, et dont l’échec a été magistralement démontré, n’est pas remis en cause. On a presque déjà oublié que le feu de la révolte qui a provoqué la chute d’un des plus anciens despotes de la région s’est allumé dans l’arrière-pays déshérité, marginalisé par un système économique très dépendant de l’économie européenne. Seule la corruption est dénoncée et seuls Ben Ali et sa famille sont désignés à la vindicte populaire, comme si le pillage des ressources tunisiennes était le fait d’une poignée d’hommes et de femmes et que personne au sein du Parti-Etat n’avait profité de leurs largesses ou leur a offert sa protection.

[16 janvier 2011]

Yassin T.

1 comentários:

Niet disse...

Claro, a Revolução não pode parar. Porque a " força não respeita o Direito e a Razão, mas não a podemos recusar para fazer respeitar o Direito e a Razão ,( Saint-Just). Artigo interessante e oportunidade de ler mais no blogue al-bab.com. Niet