04/01/11

A Proposito de jornalismo"civilizado"...

… ou de mais um Ano Novo que começa já envelhecido.

Um texto de 1858 para a nossa modernidade !

[Ignoro se existe tradução portuguesa]


Contrairement à multitude de ses devanciers du journalisme, le Libertaire ne vient pas tenter une spéculation commerciale, faire de sa presse un levier à battre monnaie, une banque à émettre des assignats ; il laisse ce soin à la vénalité de la plupart de ses confrères. Que ceux-ci se fassent encore les prétoriens des pouvoirs tombés dans l’idiotisme, les cent-suisses du capitalisme : qu’ils édifient leurs feuilles en garde-meubles des friperies monarchiques, religieuses ou bourgeoises, en pierre druidique des divinités patriotiques et autoritaires, en tabernacle de l’hostie-civilisation (la civilisation, c’est-à-dire cet ensemble d’institutions disloquées, ce cadavre en putréfaction et à qui les vers rongeurs prêtent seuls un semblant de vie, la vie qui grouille à tous les Montfaucons). Enfin, que sur le théâtre de la publicité, les histrions de vieille presse, ces organes ordinaires des rois (et des privilégiés, qui sont aussi des rois), se drapent dans leurs vieux oripeaux ; qu’ils débitent leurs tirades classiques et modérément honnêtes contre les novateurs et les révolutionnaires ; qu’ils donnent à leurs lecteurs la représentation par ordre des tragiques et burlesques passions de ceux-là qui les paient... le Libertaire, lui, ne songe pas à leur faire concurrence. Il aspire tout humainement et tout naturellement à la vie des générations futures. Il est une preuve de conscience, un cri du cœur, une étincelle du front. Ce qu’il veut, c’est émettre des idées nouvelles et en propager la circulation ; c’est les imprimer, s’il se peut, en caractères de flamme et en projeter le rayonnement dans l’ombre des cerveaux et des cœurs.

Le Libertaire froissera dans sa marche bien des choses et bien des gens, tout ce qui a l’immobilité pour règle. Il heurtera du coude et du pied les préjugés imbéciles et sans nombre des peuples et des hommes ; armé de l’histoire, comme d’un instrument de destruction, il travaillera à pulvériser le vieil ordre ou plutôt le désordre légal. Et à l’aide de la science sociale, baguette magique, il tentera de faire jaillir du sein de l’humanité, naguère sauvage, puis barbare et aujourd’hui encore civilisée, les sources vives de la libre harmonie.

Il a pour principe, un et supérieur : La liberté et en tout et pour tous. Il ne reconnaît d’autorité que l’autorité du progrès. En tout et pour tous, il veut l’abolition de tous les esclavages sous toutes les formes, l’affranchissement de toutes les chairs et de toutes les intelligences.

Le Libertaire n’a de patrie que la patrie universelle. Il est l’ennemi des bornes : bornes-frontières des nations, propriété d’Etat ; bornes-frontières des champs, des maisons, des ateliers, propriété particulière ; bornes-frontières de la famille, propriété maritale et paternelle. Pour lui, l’Humanité est un seul et même corps dont tous les membres ont un même et égal droit à leur libre et entier développement, qu’il soient les fils d’un continent ou d’un autre, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre sexe, à telle ou telle autre race.

De religion, il n’en a aucune ; il est protestant contre toutes. Il professe la négation de Dieu et de l’âme ; il est athée et matérialiste, attendu qu’il est affirme l’unité universelle et le progrès infini ; et que l’unité ne peut exister, ni individuellement, ni universellement, avec la matière esclave de l’esprit et l’esprit oppresseur de la matière, comme le progrès non plus ne peut être infiniment perfectible s’il est limité par cette autre borne ou barrière où les humanicides ont tracé avec du sang et de la boue le nom de Dieu.

Le Libertaire ne s’adresse, quant à présent, qu’à ceux qui savent lire le français. Mais, si le public lui prête vie et que, petit format devienne grand, il ambitionne de paraître en anglais, en allemand, en italien, en russe, voire même en chinois. Sa feuille, aujourd’hui si peu ample, sera entièrement consacrée, au verso comme au recto, à la propagande révolutionnaire, à la confession des idées sociales. Aussi, pour être admis dans ses colonnes à la parole, c’est-à-dire à l’insertion, faudra-t-il s’y présenter muni de prose ou de rimes fécondes en logique sérieuse ou en ironie plaisante ou amère ; faire preuve d’originalité ; se montrer poétique, sinon par la forme au moins par le fond ; être tout à la fois mordant et caressant dans les capricieuses fantaisies de l’imagination, et fulgurant de vérité dans les orageuses conceptions de la pensée ; avoir dans la voix des chants de fauvette pour chanter la grâce, la bonté, la beauté, l’intelligence, la lumière humaine ; et dans le gosier et sur les lèvres un sifflet de locomotive pour huer à souffle de vapeur la laideur, la bêtise, la méchanceté, la difformité, les ténèbres du cœur et du cerveau de tant de vils crétins travestis en hommes et qui déshonorent l’espèce-humanité.

L’éditeur du Libertaire fait donc appel à tous les hommes de lutte et de bonne volonté de tous pays et de toute condition, à tous ceux ou celles en qui bouillonnent des pensées neuves, laves de rénovation sociale. Le cratère est ouvert, mais pour qu’il continue à jeter feu et flammes il faut l’alimenter. Manquerait-il de révolutionnaires ? ou bien ces révolutionnaires manqueraient-ils de cervelle et de cœur ?

La publication aux Etats-Unis de cette petite feuille insurrectionnelle est une œuvre qui, si elle est sans profit, n’est peut-être pas sans péril pour le signataire responsable. Aussi est-il en droit d’attendre de ses frères et sœurs (qui, comme lui, sacrifient au mouvement, au progrès) l’appui de leurs forces, le concours de leurs lumières. Sans parler des lois restrictives de la liberté de la presse, et à défaut des bulles impériales de France, il existe dans les divers Etats de l’Union bon nombre de civilisés, brutes à peau d’hommes et à oreilles de bourgeois, et qui – les uns au nom du chauvinisme américain ou au nom du chauvinisme français, les autres au nom de la féodale inquisition religieuse ou au nom de la sainte institution de l’esclavage – menacent sans cesse du fil de leurs poignards ou du canon de leurs pistolets l’existence du libre parleur, ou bien encore le dévouent aux dieux infernaux du chômage et du jeûne. Mais peu importe ! Les cotisations déjà assurées d’un certain groupe d’esclaves rebelles suffiront, s’il le faut, pour faire vivre le journal. Et, quant à celui qui met son nom au bas de ces lignes ; si dans ce tournoi où il se présente comme champion de l’avenir pour combattre avec la plume des intérêts dorés de pied en cap ou des préjugés groupés par meutes sous la blouse du servage ; s’il arrivait qu’il tombât sous les coups des ignorants du prolétariat ou des savants chevaliers d’industrie, hauts loafers ou bas assassins ; eh bien ! ce serait du moins en arborant avec son sang ton écharpe écarlate et en te saluant encore de son dernier regard et de son dernier souffle, ô fleur d’amour, dame de ses pensées, LIBERTÉ !

Joseph Déjacque, 9 de Junho 1858.

40 comentários:

Miguel Serras Pereira disse...

Excelente post, Jorge. Mais do que suficiente para pôr o Badiou no devido lugar com século e meio de antecipação…

Abrç

miguel(sp)

joão viegas disse...

Maginifico texto. Fiquei com vontade de passar na rue Amelot, que ha anos que não vou la. Apreciei antes de tudo o seguinte trecho :

"Il heurtera du coude et du pied les préjugés imbéciles et sans nombre des peuples et des hommes ; armé de l’histoire, comme d’un instrument de destruction, il travaillera à pulvériser le vieil ordre ou plutôt le désordre légal. Et à l’aide de la science sociale, baguette magique, il tentera de faire jaillir du sein de l’humanité, naguère sauvage, puis barbare et aujourd’hui encore civilisée, les sources vives de la libre harmonie."

Bom ano a todos.

Carlos Vidal disse...

armé de l’histoire, comme d’un instrument de destruction, il travaillera à pulvériser le vieil ordre ou plutôt le désordre légal. Et à l’aide de la science sociale, baguette magique, il tentera de faire jaillir du sein de l’humanité, naguère sauvage, puis barbare et aujourd’hui encore civilisée, les sources vives de la libre harmonie.

Il a pour principe, un et supérieur : La liberté et en tout et pour tous. Il ne reconnaît d’autorité que l’autorité du progrès. En tout et pour tous, il veut l’abolition de tous les esclavages sous toutes les formes, l’affranchissement de toutes les chairs et de toutes les intelligences.

Le Libertaire n’a de patrie que la patrie universelle. Il est l’ennemi des bornes : bornes-frontières des nations, propriété d’Etat ; bornes-frontières des champs, des maisons, des ateliers, propriété particulière ; bornes-frontières de la famille, propriété maritale et paternelle. Pour lui, l’Humanité est un seul et même corps dont tous les membres ont un même et égal droit à leur libre et entier développement, qu’il soient les fils d’un continent ou d’un autre, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre sexe, à telle ou telle autre race.


De religion, il n’en a aucune ; il est protestant contre toutes. Il professe la négation de Dieu et de l’âme ; il est athée et matérialiste, attendu qu’il est affirme l’unité universelle et le progrès infini (...)

Nada há aqui que Badiou não subscreva.
A mente tortuosa de MSP tem cada ideia/produto/produção.....

Miguel Serras Pereira disse...

Eu aconselharia o Carlos Vidal a reactualizar o seu francês. E, visto que tendo procuração de AB, se tem querido também porta-voz autorizado de Mao (o maior libertario de todos os tempos, em seu entender) e de Estaline (que só por pouco lhe ficou atrás, se é que o podemos dizer atrás de alguém sem judaizar) , talvez o Ur-Doktor nos queira dizer o que é que os dois teriam a acrescentar ou a corrigir no texto em apreço.

msp

Carlos Vidal disse...

Em primeiro lugar, uma sua estratégia desonesta: comaça por dizer que Badiou, por este texto, será posto na ordem, depois passa para Mao e Estaline, gente que nem o meu caro nem eu falámos.
Vamos ao que Badiou subscreveria (embora nos seus próprios termos - o homem pode utilizar os seus próprios termos não pode??):
Por exemplo:
[1]
La liberté et en tout et pour tous. Il ne reconnaît d’autorité que l’autorité du progrès.
Aqui estamos perante o que eu e o próprio chamamos "modernismo empedernido" (contra o Pós-moderno que abomina o progresso).
[2]
armé de l’histoire, comme d’un instrument de destruction, il travaillera à pulvériser le vieil ordre ou plutôt le désordre légal. Et à l’aide de la science sociale, baguette magique, il tentera de faire jaillir du sein de l’humanité, naguère sauvage, puis barbare et aujourd’hui encore civilisée, les sources vives de la libre harmonie.
Não estamos aqui muito longe do que Badiou chama "acontecimento".
Estamos?
[3]
Le Libertaire n’a de patrie que la patrie universelle. Il est l’ennemi des bornes : bornes-frontières des nations, propriété d’Etat ; bornes-frontières des champs, des maisons, des ateliers, propriété particulière ; bornes-frontières de la famille, propriété maritale et paternelle. Pour lui, l’Humanité est un seul et même corps dont tous les membres ont un même et égal droit à leur libre et entier développement, qu’il soient les fils d’un continent ou d’un autre, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre sexe, à telle ou telle autre race.

Por fim, aqui não estamos muito longe do que Badiou chama "genericidade do acontecimento". Estamos??

Agora, caro MSP, estude que eu também vou estudar de seguida. Vou dar as minhas aulas da tarde; eu, mestre ignorante sempre que vou dar aular vou aprender e ensinar o que não sei - respeito muito este tópico do Rancière, pois aprendo apenas com aquilo que vejo e me ensinam aqueles que também nada ou pouco sabem. Por isso é que nas artes visuais, e já me estou a alongar, a visão não é determinante, mas sim o tacto. Percebido??
Cumprimentos.
CV

Miguel Serras Pereira disse...

Decididamente, o CV devia alongar-se mais sobre arte, porque se há uma certa "cegueira" que é fecunda em pintura, a que resulta do fanatismo vanguardista em política conduz facilmente ao fascismo (ainda que, por vezes, contrariado ou compensado pela estética do fascista…).
A gente pode pôr o Badiou e, sobretudo, o Carlos Vidal a dizerem o que lhes apetecer sem assumirem a menor responsabilidade pelo que dizem.

Por exemplo, para deixarmos o AB em paz, o CV pode querer a liberdade em tudo e para tudo, enquanto aplaude a liquidação das liberdades democráticas de livre deliberação e proposta e de participação igualitária nas decisões que a todos e cada um respeitam (o Mao e o Estaline vêm aqui perfeitamente a propósito, a menos que o CV que os invoca tão assiduamente mude de pensamento a cada comentário ou post que escreve). Nem vale a pena repetir-lhe, porque ele não quer ouvir, que o socialismo aprofunda e realiza a liberdade, como dzia Rosa, e que isso passa pela sua extensão e intensificação, mas não, nunca, jamais, por mais dialéctica que se queira, pela sua supressão.

Parece, com efeito, estar a ganhar contornos uma pequena, mas, honra lhe seja, incansável minoria no 5dias, em que uns (que, por vezes, a outras horas do dia ou da noite são até conselhistas e ibertários) defendem a queima de livros antes da leitura (reduzindo esta a leitura em segunda mão, através das referências eventuais do AB aos livros previamente queimados); outros a censura e o monopólio pelo partido da verdade e do conhecimento exacto da sociedade contra a democracia dos conselhos e a praça da palavra, outros, por fim, o ensino da fé islâmica na escola pública ou integrada no sistema público de ensino como via para a realização superior da laicidade anti-imperialista.

Ora, acontece, como escrevia há tempos, honrando o Vias com essa sua intervenção, o João Bernardo, a propósito dos partidários desta última ala (a da resistência islâmica) entretanto integrada na plataforma badiou-teixeirista de um blogue que alberga contributos bem mais estimulantes, que: "O pior é que estas coisas, se dão vontade de rir como teoria, são apavorantes como sintoma" (http://viasfacto.blogspot.com/2010/11/uma-nota-do-joao-bernardo-contra-o.html)

msp

Carlos Vidal disse...

Meu caro, decididamente, mais nada a dizer: a clivagem de fundo mantém-se e manter-se-á: V. não quer entender que uma coisa é a liberdade ("de todos e para todos") e outra coisa é a democracia: formal, representativa, capital-parlamentarista. Misturará isto até ao fim. Honra lhe seja feita: "coerência" à prova de bala.
CV

Miguel Serras Pereira disse...

Mas, CV, dizer que eu - que tenho passado boa parte do tempo a criticar a "representação" (já o fazia antes de 1974), dizendo que a escolha que nos deixa ou nos impõe é a de não sermos nós a governar e que, post após post, artigo após artigo, intervenção pública atrás de intervenção pública, insisto em que os regimes oligárquicos como o nosso podem ser liberais, mas não são democracias - dizer que eu - cuja posição de base é que não há capitalismo democrático e que a expressão "democracia capitalista" é mais ou menos tão insensata como a de círculo quadrado - sou partidário do sistema parlamentar, da representação e do capitalismo é de uma mendacidade tão imbecil como a ida tese, que V. defende, quando urra que Mao Zedong foi o maior libertário de todos os tempos ("É por isto que Badiou nos diz que é preciso olhar bem para trás, pensar em Lenine, Estaline ou Mao (o maior dos libertários), sermos em suma 'modernistas empedernidos' "- http://5dias.net/2010/12/31/e-por-que-e-que-temos-de-ser-sempre-muito-muito-contemporaneos/ ) ou inventa obscenidades sobre Trotsky, contrastando-o com Enver Hoja, de conserva com Estaline e Mao (http://5dias.net/2010/12/30/fala-o-renato-meu-oponente-e-companheiro-de-armas-do-“sonho-molhado”-da-direita-radical-a-das-saudades-do-bombismo-de-75-elp-mdlp-falo-eu-agora-dos-meus-sonhos-molhados-onde-e/).

msp

brunopeixe disse...

Miguel,

Se tiveres paciência, diz-me o que é que escrevi que te possa levar a pensar que haja uma qualquer hora do dia em que fosse libertário e conselhista. É que, sabes, tenho esta ideia de que a palavra « liberdade » ainda pode ter um uso político emancipatório e criativo que, obviamente, nada tem a ver com os libertários.
Quanto ao resto, tens de citar as pessoas de acordo com o que elas escrevem, a não ser que estivesses a ler nas entrelinhas (eu nunca vi as tais entrelinhas). Eu aconselhava o teu amigo Bebiano justamente a ler antes de queimar, e não o contrário. O que não quer dizer que não haja muito livro que não fosse bem queimado.
Quanto à incansável minorias do 5dias, olha, vamo-nos esforçando - se calhar somos isso tudo, mas ainda não oferecemos aos leitores petições a mendigar pela presença do senhor chefe de estado na entrega do Nobel. Fico feliz que sejas contra a representação na política - e noto que reclamar a presença do representante por excelência dessa coisa chamava « povo português » é sempre um bom ponto de partida para a discussão.

Um abraço de Homem,
Bruno.

Miguel Serras Pereira disse...

Bruno, essa reivindicação a que te referes significa tanto legitimar a representação como qualquer outra que se apresente aos governantes que o são de facto em torno de questões salariais, liberdade de expressão, problemas judiciais ou outros assuntos.
Quanto ao teu libertarismo ou conselhismo, sei que os não reivindicas: sim, sou eu quem os imputa como horizonte potencial do que me interessa mais no que escreves e dizes. E, claro, que, quando avento a feliz possibilidade de o teu caminho acabar por te aproximar da perspectiva consequente de uma transformação radicalmente democrática da ordem estabelecida (substituição do Estado actual pela cidadania governante, etc.), admito que desejo que isso aconteça. Só espero, ao dizer-to, não te estar involuntariamente a encorajar no sentido contrário.

Abraço intransigente

msp

brunopeixe disse...

O sentido que quero também é o da transformação igualitária da ordem estabelecida: apenas acredito que a potenciação ego e da sua vontade como princípio e fim da política - e é isso que é o libertarismo - é uma projecção fantasmática da subjectividade construída pelo capitalismo - reino da vontade individual sem limites.
Mas também acredito, contigo, que o caminho não passa pelo estado e pela representação parlamentar. É por isso que fico perplexo quando falas em cidadania. O que é que nomeia esse nome, senão o vínculo que une o indivíduo, o privado, ao Estado? A cidadania é a figura que resulta desse mito liberal por excelência: o contrato fundador do Estado.
É claro que com isto não quero dizer que se faça como se o estado não existisse. Existe e não nos podemos dar ao luxo de o ignorar, ou de lutar para o usar em nosso proveito: na educação, na saúde, na redistribuição do rendimento, nas artes, ao mesmo tempo que lutamos pela emergência de uma condição do colectivo de que o Estado já não faça parte.
Entretanto, temos de combater com o lado policial do Estado, que não tem só a ver com exércitos e polícia, mas também com a confiscação simbólica do colectivo, operada, por exemplo, em figuras como o Presidente da República. É por isso que não podia estar mais em desacordo quando equiparas as exigências aos governantes em geral - por exemplo, por mais escolas, hospitais ou estradas - com a exigência específica da presença do chefe de estado, para representar todo um colectivo na festa do chibo em Estocolmo.

Abraço,
Bruno.

Miguel Serras Pereira disse...

Bruno,
a cidadania remete para a concepção, por um lado, pré- e, por outro, meta-liberal, da liberdade republicana (há umas coisas do Quentin Skinner, bastante interessantes, sobre o assunto). Remete para um espaço público desestatalizado: é a democracia contra o Estado (e a sua economia política).
Importa saber quem exerce o poder político governante (ou de governo da acção e das lutas pela publiização do poder político) na tua concepção. E aí não vejo outro critério que não seja atribuí-lo às assembleias ou conselhos, etc. se a ideia for tornarmos os governados governantes, ou superar a distinção hierárquica entre governantes e governados.

Vê se te esforças um pouco mais, se queres ser republicano

Abraço classicizante ainda que recordado do "rumo a um romantismo revolucionário" do meu velho Lefebvre

msp

Niet disse...

Castoriadis - num texto sobre " O Fim da Filosofia?- adverte para as duas opções com as quais se confronta o futuro da Filosofia, que é política como co-significante): ou questiona o " mundo da vida " ou, então,o mundo " clássico " da Física Matemática. Alain Badiou bem fala da "impureza " e da " ambiguidade " da escrita filosófica e grita mesmo: " A filosofia é o cinema do pensamento ! " Mas lá caiu na imensidão da Física e da Matemática. Qual o alcance político de uma aparelhagem teórica tão pesada e estilizada à potência-n?
Castoriadis no referido texto do C.Labirinto III sinaliza mesmo que " a coisa, o tempo, o espaço e a matéria tornaram-se hoje ainda mais enigmáticos na reflexão filosófica e científica como jamais o foram. A física moderna, em regra geral sem o saber, encontra-se assente inconfortávelmente sobre os quatro pares das antinomias kantianas ao mesmo tempo; e acrescenta-lhe
mais umas quantas novas. O seu maravilhoso " instrumento ", a matemática, exibe cada vez mais a sua eficácia aterradora que nenhuma razão aparente justifica( as razões kantianas não são de
de nenhum recurso perante uma multiplicidade quase riemanniana a quatro ou 10 dimensões )". Numa resposta a F.Tardy sobre a hipótese de existir uma teoria geral do acontecimento( aleatório na gramática filosófica de Badiou), o autor de "O Ser e o Acontecimento" sublinha: "Alargo de uma ponta a outra da minha construção filosófica uma meditação sobre a Negação. Procuro muito simplesmente confirmar a possibilidade da mudança, a possibilidade de uma alteração de um certo regime de regras do que é para um outro regime, pela mediação do protocolo de uma verdade e do seu sugeito. Estou portanto no interior do pensamento dialéctico. Mas como o meu pensamento dialéctico inclui uma figura do acaso( hasard), ele é não -determinista. Observo que a dialéctica hegeliana é implacávelmente determinista ". E quem nos pode explicar a tese dele sobre a Ontologia matematizável-onde se inscreve a subjectivação do verdadeiro- que joga com os teoremas do Indeterminável(Gödel,Turing,Church) combinados com as hipóteses Paradoxais e as teorias dos conjuntos não-euclidianas de Paul Cohen?
E, por fim, políticamente- como o escreve no texto da " A Ideia do Comunismo", volume colectivo - Badiou admite que " um dos conteúdos da Ideia comunista hodierna - e isso empregue contra o motivo do comunismo como fim a atingir pelo trabalho de um novo Estado - é que o fim do Estado constitui, sem dúvida alguma, um princípio que deve ser visivel em toda a acção política "...
E ele tem argumentos para tudo, como constatamos: " O avanço linguístico do séc. XX atingiu fundamentalmente um tipo de doutrina que assimila a filosofia a uma retórica geral. Isso pode prolongar-se até à tese de Bárbara Cassin: não existe ontologia, unicamente logologia, e será a linguagem que destaca , constitui tudo o que se imaginou como Ser.(...) Mas, como o afirmei em diferentes ocasiões, situo-me fora desse registo. Inscrevo-me na discussão entre Platão e os sofistas. Como ficou estabelecido no Cratyle, nós,os filósofos, partimos das coisas e não das palavras...
Badiou diz que o acontecimento é aleatório por inferência do desenvolvimento da mecânica quântica, porque não existem senão multiplicidades infinitamente desmontadas em novas multiplicidades, e o Ser não é um Ser.
PS: Isto são notas soltas escritas numa noite de Inverno,a reclamarem rigor didáctic dos meus interlocutoreso numa vertiginosa construção filosófica e política. Niet

Ricardo Noronha disse...

O texto citado pelo Jorge parece saído de um catecismo. Com todo o respeito pelos intervenientes todos, não me parece que seja acrescentando novas figuras ao jogo das identidades - «o libertário» - que se dá a volta a isto tudo.
Já agora, Carlos e cia, talvez fosse já tempo de alinhar sobre a pós-modernidade qualquer coisa mais do que simples invectivas, não? É que assim como estamos, parece que ser «modernista empedernido» é sobretudo uma questão de teimosia. Todos apreciamos D.Quixote, mas nenhum de nós deseja semelhante destino, verdade?

Miguel Serras Pereira disse...

Parecer-te-á um catecismo, Ricardo, e lá terás as tuas razões. Mas pelo menos não faz depender a "revolução social" de um saber absoluto iniciático e ritualizado, com os seus profetas, os seus sacerdotes, os seus hierarcas, como Badiou.
Quanto a mim, são as intermináveis discussões sobre o que é a modernidade e a pós-modernidade e as pretensões de cada uma que me parecem constituir uma problematica bastante social-democrata, que destoa com a tua estirpe política (que sempre tive por "comunarda" e "conselhista", mas corrige-me se me engano…).
Por outro lado, a discussão deste post rapidamente evoluiu para o tema do regime da luta que se trata de opor aos aparalehos hierárquicos e classistas do Estado e da economia numa perspectiva de auto-governo igualitário e de autonomia colectiva e individual. E sobre isso, a verdade é que não te debruças desta feita, preferindo, talvez com razão, retomar o conteúdo do texto proposto pelo Jorge. Mas, daí a concluíres que ele, ou eu, ou os dois, andamos à procura da definição de uma identidade doutrinal ou ideológica "libertária" como pedra de toque da acção, vai um passo que eu, se fosse a ti, nao daria, ou pelo menos tentaria justificar um pouco mais generosamente.

Abrç impaciente pelas tuas razões

miguel (sp)

Carlos Vidal disse...

Meu caro Ricardo, ser modernista empedernido (até poderia dizer: "petrificado") não é uma forma de resistência (coisa passiva) nem quixotismo (irrealidade, moinhos de vento, etc). Ser modernista empedernido é dizer que a propensão para os eventos colectivos é uma invariante desde Spartacus. Logo, tão actual quanto a repetitiva lenga-lenga dos sociólogos "baudrillard de pacotilha" (não confundir co o original, que leio sempre com interesse) sobre o "triunfo do individualismo". Ora ser modernista empedernido é recusar "ser contemporâneo" de acordo com a espuma dos dias, exaltando o individualismo, porque sim, porque é isto que agora temos, etc. etc. Ora, o que temos e sempre tivemos é a propensão e desejo para os projectos colectivos. Nem tudo o que parece, é.

Ricardo Noronha disse...

Não assumi nada Miguel, que ultrapassasse o post propriamente dito. Bem vos sei muito mais do que uma identidade. Mas acho que os textos políticos do século XIX - com as notáveis e evidentes excepções: Marx, Nietzsche e mais meia dúzia que me escuso de enunciar - têm quase sempre um certo tom religioso que me causa calafrios. Pelo menos soam a proclamações de fé e falta-lhes um pouco o sentido da ironia. Este parece-me um bom exemplo.
Quanto à pós-modernidade, continuo pouco satisfeito. Para esclarecer: acho que tomou forma qualquer coisa a que se pode chamar, sem défice de rigor, uma condição pós-moderna. Trata-se de um ciclo histórico iniciado no contexto do esgotamento do fordismo e do keynesianismo. Qualquer coisa como o que escreveu a esse respeito este senhor: http://en.wikipedia.org/wiki/Fredric_Jameson
Esse ciclo pode evidentemente ser julgado/avaliado de um ponto de vista moderno, ou empedernidamente moderno, mas não deve ser ignorado enquanto dado histórico fundamental.
Dito isto, uma parte da crítica da modernidade - nomeadamente a crítica do conceito de progresso e bem assim a auto-reflexividade que o conceito de «grande narrativa histórica» permite - parece-me extremamente certeira e um elemento fundamental para uma posição comunista no ano da glória de 2011.
Acho difícil, para dar um exemplo, assumir uma posição firme face à onda de islamofobia reinante, sem esse lastro teórico e conceptual. Penso que é isso que incomoda a direita trauliteira quando fala do «relativsmo multiculturalista» e etc...

Miguel Serras Pereira disse...

Sem dúvida, Ricardo, que os fenómenos a que te referes como característicos da "condição pós-moderna" existem - o problema está em saber se a "pós-modernidade" os categoriza bem. Mas isso fica para outra discussão.
Quanto ao resto, na discussão do texto publicado pelo Jorge, que, injustamente, quase ignorei, puxei a brasa para as questões mais imediatamente políticas - como lutar e pensar a acção enquanto agimos? Mas, também sobre essas, terás outras ocasiões de tornar a falar.
Até lá, aquele abraço

miguel (sp)

joão viegas disse...

Caros, e em especial caro Ricardo e caro Miguel,

Qual é o problema, ao certo com o Dom Quixote ? Se lerem o livro com atenção (ou seja, no minimo, uma vez todos os 5 anos de uma ponta à outra), vão descobrir que é uma magnifica e profunda meditação sobre alienação, e também sobre alienação social, e até sobre alienação nas relações de trabalho. Um assunto que devia interessar à esquerda, ou não acham ?

Vão descobrir também que a questão de saber quem é mais alienado, se Dom Quixote se Sancho, é resolvida de forma enigmatica e que o livro não permite conclui-la como o esperariamos à primeira vista.

Não digo que os vossos Badious e Rancières e quejandos sejam desprovidos de interesse. Se o dissesse, alias, estaria a exceder as minhas competências, porque não os li em profundidade.

Mas, apoiando-me naquilo que aqui leio sobre eles, desconfio que não fizeram muito mais do que um palido comentario do Dom Quixote.

Como o proprio Marx, de resto...

Abraços

Miguel Serras Pereira disse...

Caro João,

a pergunta sobre o Quixote, com grande pena minha, deve ficar só para o Ricardo.
Li-o - e traduzi-o - com demasiada atenção para incorrer facilmente no uso de uma versão estereotipada da figura.
Um dia destes, teremos uma conversa sobre o primeiro romance da Europa e a sua arte - sem esquecer as exigências políticas mínimas que a arte do romance comporta.

Se quer que lhe diga, estou-me nas tintas para o Badiou (o Rancière é diferente e mais interessante) - o que quis foi denunciar as tentativas que por aí se fazem de, utilizando a bizantina filosofia do homem, reabilitar monstruosidades como o estalinismo ou a tradição maoísta.

Quixotesco abraço

msp

Ricardo Noronha disse...

Caro João, investes, parece-me, contra moinhos de vento. O romance interessa-me e muito.
Mas a lição fundamental - simplificando - seria precisamente a facilidade com que nos deixamos conduzir pelas nossas ficções até nos deixarmos aprisionar nelas. Poderias evidentemente contrapor a este argumento que também nos podemos libertar através dessas ficções, ou que não existe realidade que não seja também ela ficcionada.
Mas eu servia-me apenas de uma metáfora próxima para caracterizar um comportamento, ou uma atitude, de teimosa mas impotente recusa de determinada realidade. Convirás que nem tudo pode ter em conta o absoluto rigor dos estudos literários.

Carlos Vidal disse...

"(...)o Rancière é diferente e mais interessante(..)"

MSP no seu melhor:
sim, Rancière sempre é um pouco mais social-democratizável.
Nem sequer é um filósofo, não é?
Sim, a filosofia pressupõe um método, o tratamento de conceitos filosóficos: ser, tempo, ontologia, verdade, acontecimento.
Comparado com Badiou, Rancière é um comentador generalista. 'Tá bem, pá.
Boa escolha.
(Por mim, MSP, em frente. As opções do meu caro libertário nem aquecem nem arrefecem.)

Miguel Serras Pereira disse...

O Carlos Vidal desmascara-se: revela o seu desprezo de classe por alguém que "nem sequer" é filósofo. A reflexão política superior fica só para os filósofos, a direcção política para os profissionais da coisa, etc.
Nem mais.

msp

Carlos Vidal disse...

Errado MSP, errado.
Esclereça-me o MSP, então, se quiser:
Disse que o Rancière é "mais interessante".
Em quê?
Se não estamos a falar de filosofia e das suas complexidades e dificuldades (o campo do Badiou), falamos de quê??
Muito bem, de uma outra coisa.
Concretamente, de quê??
V. é que está a comparar um filósofo (de que não estou certo que o MSP conheça a sua filosofia) com o Rancière.
CV

Miguel Serras Pereira disse...

Ó Carlos Vidal, a gente estava a falar de política e do tipo de reflexão que implica a sua democratização. Da insuficiência e, pior, mistificação que é a ideia de uma política científica, de uma política subordinada à verdade científica ou à aplicação exacta de uma teoria exacta. De uma política fundada noutro criterio que não seja o da deliberação e decisão igualitárias (isonómica, para lhe fazer o gosto pela erudição) dos cidadãos na praça da palavra, subordinando à afirmação, conquista ou defesa dessa praça, a crítica das armas.
Mas confesso que esclarecê-lo não é tarefa ao meu alcance. Há quem diga que os sonhos da razão engendram monstros, mas os seus pesadelos devem ser menos monstruosos do que as suas razões.

msp

Anónimo disse...

tres interessant, merci

Carlos Vidal disse...

Então, vamos a ver se encerramos esta conversa (por mim, sem problemas, participarei noutras - por si, o meu caro responderá); diz-me que falamos de política, evidentemente, e não sei se eu fui suficientemente claro sobre isso, mas também era de política que eu falava; e disse: comparado a Badiou, Rancière é um simples; a política de Badiou, e os seus argumentos em torno do excesso do estado/Estado (da situação que se quer perpetuar), a forma de matizar esse "excesso" através de recorrências a Spinoza, Leibniz ou Rousseau é muitíssimo mais complexa do que a política de Rancière que se concentra num grande livro, o Mestre Ignorante, e aquilo que daí advém (esse texto e ideia, digamos, é um centro de um pensamento que também se desenrola em campos como a estética e a arte contemporânea - interrogando o lugar do espectador, por exemplo - com resultados muito aquém das minhas expectativas: eu falo das minhas, o meu caro falará, outro dia das suas); o que eu disse é que aquilo que MSP chama de "deliberação e decisão igualitárias" chama Badiou de genericidade no contexto de uma decisão (=deliberação) intrínseca ao "acontecimento". Não há grandes diferenças de argumentação ou objectivos. Foi este o motivo da minha participação neste post (e sucessiva conversa) - a similitude de perspectivas alimentadas por conceitos diversos.
Quando MSP fala de uma nefasta "cientificidade" da política, não sei se se refere a Badiou, talvez sim e influenciado que está pelo autor também ser um reputado matemático e um lógico. Mas aí seria interessante que averiguasse o quanto essa prática da matemática molda o método de trabalho de Badiou (digamos que molda o seu pensamento, mas não tando a sua forma de "conversar", daí o equívoco e o resumo apressado de MSP, ignorando que a matemática em Badiou não faz sentido se desapoiada da poesia, e temos os 2 "MM": Matemática e Mallarmé; e até lhe diria mais: pensadores não simplistas, próximos ou não de Badiou, enumeraria 2: o Sloterdijk ou o Agamben - trata-se de pensar a complexidade daquilo que é complexo, muito complexo, e com humildade). E por aqui me fico. CV

Miguel Serras Pereira disse...

Há qualquer coisa de leitor fiel do Pequeno Livro Vermelho nesta ofensiva avassaladora de citações vocalizadas pelo CV. Paradoxalmente, apesar de tantas referências - ou não-paradoxalmente e por causa delas -, o pensamento continua a ser para ele o intervalo mais curto entre duas citações de autoridade.

O problema não está na matemática ou na poesia e nas relações entre ambas, mas na concepção que se faz delas e, em última análise, da história e do real - reduzindo a política à aplicação, transposição, o que se queira chamar-lhe, de uma verdade elaborada, enunciada, autorizada, alhures. Ou - para acabar com esta discussão deslocada -, como diz Rancière: "Badiou (…) concebe a filosofia como um sistema em que as racionalidades destas práticas [ciência, política, poesia…] dependem de uma ontologia que dá a fórmula geral do Ser (…). Esta fórmula é para ele prescritiva - quer dizer: podemos deduzir dela o dever da arte ou da política (…) Eu penso, pelo contrário, que não há fórmula geral do Ser da qual se poderiam deduzir as práticas da arte e da política (…)
[A fórmula prescritiva de Badiou] equivale, para mim, à figura hierárquica do discurso que diz a verdade de um outro. O que me importa, pelo contrário, é mostrar como o próprio discurso filosófico releva (…) de um discurso sem privilégio, que trabalha com os recursos partilhados do pensamento e da linguagem" (J. Rancière, Et tant pis pour les gens fatigués, Paris, Éditions Amsterdam, 2009, pp.476-571).

Digamos que, do meu ponto de vista, Rancière, embora de um modo demasiado tímido por vezes, permite pensar a política democrática comum como criação responsável: liberdade de criação e criação de liberdade.

E por aqui me fico - ou, melhor, vou indo.

msp

Carlos Vidal disse...

Um último post scriptum:
Fica muito mal a um não filósofo, a alguém que nenhuma reflexão ontológica desenvolveu, que não tem nenhuma concepção sobre a "questão do ser" (questão que une Parménides a Derrida - a "questão" e não forçosamente os "resultados" -, passando por Badiou, claro) desatar a denegrir ou criticar o edifício ontológico de um "colega". Faz levantar a questão: então, falamos ou não de filosofia? Ou melhor, assim: que fala sobre a política é a de Rancière que aqui se funda na crítica da ontologia de Badiou?
Não faz sentido, meu caro.
Cumprimentos.
CV

Niet disse...

Caríssimos: Ao que tudo indica, o Carlos Vidal serviu-se de alguns conceitos de Badiou para falar de Arte e da sua interpretação nos seus,dele, C.Vidal,trabalhos universitários. Estas questões de Ontologia - e o que quererá ter dito Castoriadis ao dizer que tudo se posiciona em torno de...- são de ordem conceptual-linguística e científica. Willard O. Quine tem um livrinho muito interessante sobre isso. E convém não esquecer o uso da lógica matemática no conceptualismo de Badiou, que é um quebra-cabeças de dimensão piramidal para um não-especialista. E isso tem consequências políticas inexoráveis,claro! O Rancière tem uma postura " militante " muito mais aberta e escreveu, nos anos 70, aquele precioso tratado de anti-althusserianismo absolutamente divino, justamente, chamado " A Lição de Althusser ".A categoria de Ontologia tem três-3-séculos de existência e gerou sempre uma polémica aterradora e entusiástica...Niet

Carlos Vidal disse...

Meu caro Niet, vamos aos factos:
- quando Rancière, o neodemocrata, chegar a elaborações minimamente perto disto, então falaremos e ele falará do que entende por "fórmula geral do ser"; até lá, fiquemo-nos por Derrida, que sobre o ser é isto que tem a dizer a ensinar (-nos); quem quiser perceber.....
(Não há Derridas todos os dias:)

«costuma-se dizer que quando um filósofo inicia um curso, ele começa sempre pela colocação da questão “o que é?” – trata-se, como se sabe, da questão do Ser, daquilo que inaugura a filosofia. (...) Mas, na base disto, chamemos-lhe assim, há uma primeira questão sobre a questão, e esta questão anterior tem duas partes. Em primeiro lugar, trata-se de interrogar o carácter questionante privilegiado da forma filosófica.
Questionar este privilégio da forma filosófica é querer saber se o pensamento interroga e como. Não existirá, antes de começarmos a questionar, não existirá algo mais antigo e anterior do que a questão central?, algo mais profundo e radical, que coresponda a um movimento que não é apenas o de “questionar”, mas que é, acima de tudo, já uma afirmação? Esta afirmação seria então a primeira questão sobre a questão (do Ser). Depois, mesmo aceitando que a primeira questão da filosofia diz respeito ao Ser – o que é o Ser? O que é existir? O que queremos significar com a palavra Ser? – mesmo aceitando esta como a primeira questão, não estaremos já a antever uma resposta, a condicioná-la?, não estará já desde aí como que condicionado o caminho em direcção ao Ser?».

Dito de outro modo:
«Não estaremos nós, por vezes, na nossa interpretação do Ser, a privilegiar uma modalidade do tempo que é o presente, a presença do presente. A partir do momento em que suspeitamos dessa presença do presente que consequências retiraremos daí? (...) Tudo o que escrevi sobre o “traço” na escrita refere precisamente uma condição de não-presença do presente. E no sentido de aceder a esse presente é necessário uma experiência do “traço”, é necessário uma ligação a algo diferente, ao Outro, a algo diferente do Ser, ao Outro passado e futuro, ao Outro em geral, a uma alteridade que não apareça como a presença de um presente. (...) em tudo há um “traço”, que é a experiência de regressar a algo, de regressar a um outro passado, presente e futuro, a uma temporalidade ainda mais velha do que o passado e que está igualmente muito além do futuro» (de uma entrevista inédita inserida como Extra à edição DVD do filme de Kirby Dick e Amy Kofman, «Derrida», 2002).

(Com um abraço, caríssimo Niet)

Carlos Vidal disse...
Este comentário foi removido por um gestor do blogue.
Carlos Vidal disse...
Este comentário foi removido por um gestor do blogue.
Carlos Vidal disse...

(apagar meus comentários repetidos, sff - problema técnico)

Niet disse...

C. Vidal e todos em geral, meus caros: Acho que se está a desviar um pouco do tema que se pretende examinar derivando para Derrida- de que periodo? dos anos 70 e da Tel Quel de Sollers, da " Escrita e a Diferência"... pelo que me parece...Eu já tinha enviado um SOS anterior a solicitar pedagogia e demonstração sobre a filosofia de Badiou.O MS Pereira traçou muito bem os limites da eficácia política do discurso de Badiou. Confesse que anda a ser levado para um labirinto pelo jogo heidegeriano-lacaniano de um Badiou -II, como distingue o Fabien Tardy? Já indicou Baudrillard nos comentários anteriores também. Por acaso Rancière fala criticamente de Baudrillard no livro referido pelo MS Pereira, mas refere-se a um trabalho antigo do pensador post-moderno mais hegeliano-que-ele-é-impossível...Bom Vento !Niet

Miguel Serras Pereira disse...

Obrigado, Niet. Mas não me parece que seja a caixa de comentários deste post o local mais indicado para a discussão da questão ontológica e da sua "prioridade". Claros, outros entenderão de outro modo: a entrada aqui é livre, mas não obrigatória. Saúde e liberdade

msp

Carlos Vidal disse...

Niet, releia, sff:
0. A conversa começou comigo a apontar mais do que prováveis concordâncias de Badiou em relação ao texto do post, post que MSP disse poder "pôr o Badiou em sentido". Eu disse que essa leitura era um erro.
1. A conversa continuou com MSP apontando Rancière como autor mais interessante que Badiou.
2. Depois, MSP trouxe argumentos de Rancière criticando a política de Badiou depois de lhe criticar a ontologia.

3. Invocadas questões de ontologia, entrámos no terreno da filosofia.

4. Repito, Rancière critica a política de Badiou criticando a ontologia do autor de "Ser e Acontecimento". Limitei-me a dizer que essa "mistura" não fazia sentido.
5. Porque, recorrendo a Derrida, expliquei o plano em que se coloca ou deve colocar uma discussão sobre ontologia, ciência do ser-enquanto-ser (e não da política quotidiana). Ou seja, em concreto, caro Niet, disse eu que era pouco proficiente criticar a ontologia de um autor para lhe criticar a "prática" ou "teoria política quotidiana".
6. Não entrei em detalhes sobre a ontologia de Badiou (multiplicidade pura, multiplicidade impura, conjunto vazio...). Portanto, não me afastei, caro Niet, do sentido essencial do post. Que, insisto, nada intimidará - ao contrário do que afirma MSP - uma pessoa ou pensador como Badiou.
7. Releia, amigo Niet, e verá que tenha razão. (Alguma, pelo menos.)
CV

Carlos Vidal disse...

(Uma vez que MSP acha a conversa fora do tom do post, eu estou apenas a falar com o meu amigo FAR/Niet.)

Miguel Serras Pereira disse...

A entrada é livre, Carlos Vidal. O Vias de Facto esforça-se por observar as leis da hospitalidade e eu, falando por mim, acho que na ágora (a praça do mercado, pejorativamente entendida pelo sacerdote da diferença ontológica, mas incluindo também os cafés, os blogues, os lugares associados ao exercício da convivialidade informal) se pode e faz por vezes, no dia a dia, bem mais do que "tagarelar".
Creio que algo do que nos opõe passa por aqui (oposição homóloga e tão irredutível como a que existiu, digamos, entre Lefebvre e Althusser - apesar do "leninismo" herético do primeiro e do desconcertante último texto - L'Avenir dure longtemps - do segundo).
Mas pode sentar-se, por favor. E sossegar um pouco.

msp

Niet disse...

C.Vidal e todos em geral: A sua veia surrealista está cada vez mais " schizo ". O G. Bataille acusava o Breton de não seguir à risca o Hegel da " Ciência da Lógica", nós, acusamos o C. Vidal -com nonchalence e amizade- de correr à frente de questões dificilímas de resolver e questionar...O Castoriadis diz que Heidegger tentou tudo para " destruir a Ontologia ",voilà.E que cada filósofo deve ser avaliado em relação a esse processo de destruição( " o termo de deconstrução foi fruto mais tardio..."). " Isso significa que é preciso, em cada caso, demonstrar: 1) que todos os filósofos do passado participam da " metafísica ", entendida como recuperação da " diferença ontológica ", o esquecimento do Ser, preocupação com o ser dos étants e inatenção diante da questão do sentido do Ser; e que (2°), apesar disso e curiosamente, esse " esquecimento " de uma certa maneira " avança "( i.é, regride) num movimento hegeloide através da história em direcção de formas cada vez mais completas, de maneira que a conclusão e o acabamento da metafísica, como o esquecimento do Ser, estão já lá de imediato com Platão( e talvez mesmo os pré-socráticos), mas são ainda melhor determinados com Hegel e depois Nietzsche ", C. Castoriadis, CL.III. Logos,227/246.
Salut! Niet