L'Etat britannique -qu'il soit de gauche, de droite ou au centre- continue sa croisade anticriminalité en n'hésitant pas à développer un climat de suspicion et de méfiance entre ses citoyens — lemos no final de um artigo de Elisabeth Blanchet, publicado na Rue89. E, na realidade, tudo o que poderíamos dizer, considerando os elementos que o artigo nos fornece, é que a conclusão peca, quando muito, por defeito. O "clima de suspeita e de desconfiança" entre os cidadãos legitima o autoritarismo antidemocrático do Estado oligárquico, ao mesmo tempo que, visa instaurar entre os dominados, sempre em proveito de uma oligarquia cada vez mais fechada e bem armada, a guerra de todos contra todos. Senão vejam-se os seguintes excertos da reportagem referida:
Pratiquer la délation fait partie des mœurs des citoyens de Sa Majesté. (…) La police britannique n'hésite pas à encourager la pratique de la dénonciation pour faire justice.
Le succès de Crime Stoppers, organisation non-gouvernementale (ONG) dont le but est d'aider la police à attraper des criminels, en est un bon exemple. Des avis de recherches sont diffusés sur le site internet de l'ONG et l'on est encouragé à « combattre le crime, sans révéler son identité », moyennant récompenses.
L'émission Crimewatch de la BBC, diffusée tous les mois en prime time, lance elle des appels à témoins sur la base de reconstitutions des affaires criminelles non-résolues. Elle réunit des millions de téléspectateurs-justiciers, et est aussi un exemple du succès de la culture de la dénonciation au Royaume-Uni.
Mais en Grande-Bretagne, informateur ne rime pas seulement avec justicier, comme le précise Ed West :
«Aujourd'hui, de plus en plus de gens sont prêts à dénoncer des délits mineurs, tels que la fraude aux allocations par exemple. Le gouvernement encourage cette pratique. C'est là que le système va trop loin».
La dénonciation est devenue d'autant plus facile qu'il existe, depuis plusieurs années, des hotlines gratuites, ouvertes tous les jours de 7 heures à 23 heures, et qui garantissent l'anonymat du dénonciateur.
Certaines mairies poussent le bouchon jusqu'à offrir des récompenses si la personne dénoncée est effectivement coupable. Les résultats sont impressionnants : un tiers des bénéficiaires d'allocations en Grande-Bretagne sont -à tort ou à raison- dénoncés par des voisins.
Il y a encore une dizaine d'années, dénoncer était tabou, notamment dans les milieux ouvriers. Duncan Campbell, journaliste au Guardian, raconte : «Il y a quelques années, dans un quartier populaire de Liverpool, j'ai vu le nom d'un mouchard (…) peint sur un mur, c'était une façon d'humilier les mouchards. Je n'arrive pas à me rappeler la dernière fois avoir vu ça à Londres… Les temps ont changé».
Pire, on tailladait le visage des mouchards et en prison, ils étaient incarcérés dans des cellules isolées car on ne donnait pas cher de leurs peaux. Cette perception de la dénonciation était surtout ancrée dans les mileux populaires où, par principe, on se méfiait de la police. Aujourd'hui, à coup de matraquage publicitaire et de récompenses, la dénonciation est une habitude britannique qui se développe et touche de plus en plus de domaines.
29/09/10
A promoção britânica da delação como política securitária e a guerra de todos contra todos
por
Miguel Serras Pereira
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